Le monde est violent. Le décès et la naissance finissent souvent dans un bain de sang et avec les pleurs d’une mère !
Au tout début de l’histoire, j’étais un chic type, quand je m’énervais ça finissait souvent en bain de sang… froid. Quand le mauvais sort était d’attaque, je m’armais de patience. Moi, perdre mon calme ? Autant demander à Mère Theresa de perdre sa virginité !
« Le savoir est une arme », convaincu de cela, je l’avais sortie de son étui et étais prêt à la brandir devant celui qui oserait m’importuner.
Puis j’ai découvert que cette arme était enraillée, le jour où j’ai vu l’ignorance s’étaler sur une grande surface. Une « Grande Surface » où l’on distribue de la violence gratuite, comme couper un cure-dents avec une tronçonneuse. La violence est contagieuse mon ami et aujourd’hui je suis victime du virus. J’ai des envies lugubres, comme rentrer avec un fouet sur une plage nudiste !
Mais quand j’y repense, le monde a toujours était violent, depuis ma première fessée, celle de la sage-femme, quand j’ai jailli de là où vous savez. C’était surement pour me punir, puisque moi-même, j’étais violent à l’époque, je me rappelle avoir donné des coups de pieds dans le ventre de ma maman bien avant ma naissance.
Mais remontons plus loin, des premiers duels préhistoriques, aux guerres antiques, en passant par les croisades, et les guerres du Moyen-âge, jusqu’aux guerres contemporaines. Indubitablement Darwin avait raison : l’Homme est un Animal, soumis à la sélection naturelle.
Il n’y a pas de « dialogue des civilisations », il y a un « choc des civilisations », à la fin duquel l’une des deux sera amenée à disparaître, l’Histoire nous l’a prouvé à maintes reprises: Autrefois tous les chemins menaient à Rome, Hier ils déferlaient sur Constantinople, aujourd’hui c’est à Washington que se croisent les routes et demain, qui sait, peut être à Pékin. Et les bols de riz remplaceront les hamburgers quand les descendants de Hu Jintao seront les nouveaux maîtres du monde.
En Tunisie, ces derniers jours, Les méchantes altercations qui se déroulent encore à #SidiBouzid ont fait couler l'encre virtuel des réseaux sociaux. Les medias tunisiens voulant étouffer l’affaire, mais maladroits comme à leur habitude, ne l’étranglent pas au bon endroit. Ils ont voulu résumer le conflit comme suit : "Sidibouzid : Force de l’ordre vs Faiblesses du désordre". Car notre gouvernement s’inquiète plus de la sécurité nationale que de la sécurité de l’individu.
Toujours dans le civisme et les bonnes manières qu’on leur connaît, les renforts de la Police tunisienne « ont frappé avant d’entrer » , pas sur les portes de Sidibouzid, mais sur ses habitants. Les Bouzidois se sont transformés alors en militaires pour faire entendre leurs droits, mais le gouvernement prend de l’âge et commence à perdre l’ouïe et à se teindre les cheveux.
Mais quand le soldat se prépare à la guerre, il se munit de toutes ses armes : épée, lance, arc, flèche et BOUCLIER ! Une question s’impose, simple et existentielle à la fois, le bouclier est-il une arme ?
Le jeune de Sidibouzid est au bout du rouleau. Il est privé d’ambitions, le gouvernement lui a brulé les ailes et lui il s’est occupé du reste, avec un briquet et de l’essence. Un autre, le courant passait bien entre la STEG et lui, il a fini électrocuté.
La situation est tellement affligeante, que certaines personnes en arrivent à penser au suicide, elles enverront ainsi leurs enfants grandir à « SOS Village Gammarth » pour avoir une meilleure éducation.
A Sidibouzid, on ne travaille pas le « 1er mai » non pas pour célébrer la Fête du Travail, mais parce que ce jour ressemble à tous les autres 364 de l’année. Un « 1ermai » pour un chômeur est comme la fête des mères pour un orphelin.
D’un autre coté, certains de mes amis se sont quelque peu offusqués par la réaction « vandale » des jeunes de Sidibouzid, prônant le faite qu’il y avait des moyens plus civilisés de s’y prendre. C’est leur avis, voici le mien:
« Si tu n’as pas de raison de vivre, trouve une raison de mourir», les faits actuels prouvent que les Bouzidois n’ont plus aucune raison de vivre et en ont trouvé un tas pour mourir, car il a été prouvé historiquement, qu’un homme qu’on prive de nourriture, retrouve ses instincts les plus primitifs.
A Sidibouzid, on ne milite pas pour la liberté d’expression ou l’accès à Youtube, on milite pour MANGER ! Si Gandhi était à Sidibouzid, il serait devenu Rambo.
Le but d’une révolution doit être pacifique mais les moyens peuvent ne pas l'être, à titre d’exemple La paix au Moyen-Orient devra passer par une lutte armée.
En contre exemple, Les amoureux de la Paix arboreront fièrement les quelques personnalités du Prix Nobel de la Paix, que nous connaissons tous :
- Gandhi*, mais peu de gens connaissent l’existence des « Bandals » groupe indien qui luttait avec les armes contre le colon britannique.
- Nelson Mandela n’aurait jamais été libéré de prison sans les luttes violentes qui se passaient dans la rue.
- Martin Luther King n’aurait jamais pu abolir la ségrégation raciale des Etats-Unis sans la lutte violente que menaient Malcolm X et les « Black Panthers ».
Les plus grands changements dans le monde se sont conclus dans la douleur et le sang.
Tu as ma parole, un jour Greenpeace, symbole du pacifisme, fera exploser un chalutier pollueur pour faire entendre sa cause !
* Gandhi a été candidat à plusieurs reprises au Prix Nobel de La Paix et est mort avant de l'avoir obtenu.