Ceci est un appel que j'avais lancé le 31 decembre 2008 :
Je recherche une charmante demoiselle tunisienne. Je cherche une femme imposante, autoritaire, inexpugnable, parce que je n’en veux plus de cette indépendance ni de cette liberté, à l’image de mon peuple je veux qu’on me guide d’une poigne de fer, surveillé au moindre mouvement, harcelé à la moindre pratique de liberté fondamentale. Je veux avancer la corde au cou et les pieds sur une chaise tremblante, qui risque de tomber à chaque faux pas. Et encore à l’image de mon peuple, je me plaindrais devant mes amis de cette situation étouffante, mais au fond je sais que c’est ce qu’il ya de meilleur pour moi, parce que je n’en veux plus de cette indépendance ni de cette liberté.
La quitter ? Impossible. Etant jeune, j’ai cru la remplacer par une blonde pulpeuse, aguicheuse, une Européenne quoi. Même au lit avec l’Européenne, je gardais une pensée pour ma Tunisienne. Le corps en Occident, le cœur en Orient.
Il parait aussi que les Européennes sont plus magnanimes, plus indulgentes quand il s’agit de laisser libre cours à ma liberté et à mon épanouissement personnel.
Mais avec l’habitude, la beauté plonge dans un flétrissement perpétuel. Et cette liberté s’avère être un leurre; puisque cette même européenne m’épie du coin de l’œil, parce que nous ne sommes pas du même continent, parce que je partage son pain, parce que je me lave le derrière avec de l’eau, parce que j’explosequand il s’agit de défendre mes droits, de terroriste elle me qualifie!
Décidemment l’Européenne est d’une laideur embellit par l’espoir aveugle d’une vie meilleure. En gros elle est moche, mais mon espoir lui donne du charme.
Hélas rien n’est éternel, le temps me l’a prouvé. Et je repense à cette Tunisienne que j’ai délaissée. Voudra-t-elle encore de moi ? Car c’est elle qui me comprend le mieux, en tenant sa main je me sens chez moi, dans ses yeux je me vois, entre ses lèvres je respire. Elle, Elle ne prête aucune attention à mon teint mâte, ou à ce que je plonge mes doigts dans mon plat et le peu de pain qu’il y a on se le partage. A ses cotés je suis naturel. Alors j’excuse ma Tunisienne de son manque de tact concernant mes libertés, elle manque d’expérience, vous savez elle est encore jeune – elle a vu le jour un 20 mars 1956- mais elle, voudra-t-elle m’excuser ?
C’est promit, cette année je m’engage, parce que je n’en veux plus de cette indépendance ni de cette liberté, car 2008 m’aura appris qu’avec le temps la beauté fane, l’esprit fleurit.
magnifique...
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